La mort tragique du surnommé »le boucher de Téhéran », Ebrahim Raïssi, a été célébrée par des milliers de ses compatriotes iraniens. Des feux d’artifice n’ont fait point d’exception dans la célébration de la plutôt »bonne nouvelle » pour les opposants du désormais ex président de la République islamique d’Iran. La rédaction d’As News, avec les informations recueillies depuis le compte X (Twitter) de Cartes du Monde, vous présente l’homme et les circonstances de son trépas.
Ce surnom de «boucher de Téhéran» est acquis entre 1985-1988 pendant la guerre Iran-Irak. Alliés incongrus de la révolution de 1979, les religieux & les communistes se partagent le pouvoir mais la guerre va changer drastiquement la situation.
En tant que procureur-adjoint de Téhéran entre 1985 et 1988, Ebrahim Raïssi a coordonné la répression et les exécutions de masse des opposants via la «Commission de la mort». Le nombre d’opposants tués est estimé entre 4000 et 12000.
Entre 2019 et 2021, il devient le chef du système judiciaire iranien. Sous sa férule, il fera honneur à sa réputation de boucher en permettant la réalisation d’environ 1500 exécutions. Nombreux seront les opposants à connaître la pendaison.
En 2021, Raïssi devient président de la République islamique d’Iran et dispose d’un fort soutien des conservateurs. L’élection est toutefois marquée par 51% d’abstention. Il est également pressenti pour devenir le successeur de l’actuel Ayatollah Ali Khamenei.
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Hier, alors qu’il revenait d’un déplacement en Azerbaïdjan, le signal de son hélicoptère est perdu alors qu’il survol la province iranienne d’Azerbaïdjan oriental. En plus du président, il y avait le ministre des affaires étrangères iranien.
Après 12 heures de recherches, le pouvoir en place annonce la mort du Président. Ebrahim Raïssi, dit le boucher de Téhéran, n’est plus. Le régime déclare 5 jours de deuil national et de nouvelles élections vont avoir lieu dans 50 jours.
L’annonce de son décès amène la multiplication de vidéos d’Iraniens fêtant la mort du président. Des feux d’artifice sont réalisés à Téhéran. Depuis 2022 et la mort de Mahsa Amini, Ebrahim Raïssi avait accru la répression sur la société civile.